Communiqué de la CGT SDIS 51

Afin de couper court à toutes ambiguïtés concernant la situation des Sapeurs-Pompiers Professionnels du bassin Rémois et  dans le but de faire un état des lieux sur les négociations en cours, il nous semble important de préciser quelques éléments. 

La CGT  du SDIS 51 est depuis toujours présente dans les dossiers à l’échelle nationale, départementale et bien sûr locale. Nous avons été de tous les combats et bien des avancées en ont découlées. Fort de notre expérience syndicale, nous avons la charge et la responsabilité de tout mettre en œuvre pour qu’une issue favorable à l’intérêt collectif puisse émerger de nos interventions, prises de paroles ou actions revendicatives. 

La CGT a toujours été force de propositions et cela est un fait indéniable. Il suffit de prendre connaissance des comptes rendus et procès verbaux des commissions paritaires, des groupes de travail et dialogues sociaux pour le constater.

Depuis quelques semaines, un préavis de grève départemental a été lancé à l’initiative du Syndicat Autonome et reconduit début janvier 2024 pour une durée illimitée. Celui-ci porte sur divers points de revendications, dont certains concernent les Sapeurs-Pompiers de Reims. Pour rappel : 

  • Il n’y a eu aucune intention du Syndicat Autonome de travailler en intersyndicale lors la publication du préavis. Nous n’avons pas été contacté et donc notre avis n’a pas été sollicité, ni même d’ailleurs celui des agents des autres centres de secours. Ce qui est la base de toute action pour réussir.
  • Les points de revendications émis dans le préavis de grève reprennent en grande partie  les revendications de la CGT sur les deux années passées (http://www.cgt-sdis51.fr). Nous nous en réjouissons, car sur le fond, ce sont de bonnes idées que nous continuons de défendre.
  • Concernant la forme, un bon nombre de ces revendications sont sur la table des différentes réunions locales et départementales. Plus important, une majeure partie des points restants à négocier se discute dans le cadre de la réécriture du SDACR. En mai 2023, le rétro planning a été présenté. Comme prévu, un groupe de travail va très prochainement être mis en place. 
  • Nous travaillons sur des dispositifs légaux et équitables permettant de prendre en compte la pénibilité du travail de nuit. Nous espérons, à terme, que ce travail conduira à une forme de compensation pour les personnels.

C’est pourquoi, il nous semble prématuré de rompre le dialogue avec la direction. Entrer immédiatement en confrontation, alors que de grands enjeux sont à l’ordre du jour des prochaines échéances de travail nous semble contre productif. 

Par exemple, la nécessité d’un troisième CISM sur le bassin Rémois est évoquée et portée par notre organisation depuis le conflit social de 2010. Durant des années, cette hypothèse a été balayée sans un soupçon de considération. Aujourd’hui, c’est un sujet pris au sérieux par tous les interlocuteurs impliqués dans le devenir des pompiers de Reims et son agglomération.

Il est évident pour chacun d’entre nous que des solutions doivent être apportées aux conditions de travail des pompiers, tant sur le plan humain que sur les problèmes infrastructurels et opérationnels.

Un autre dossier à faire évoluer rapidement porte sur les très nombreux problèmes rencontrés avec le Centre 15 et les attentes interminables aux urgences. Ils sont la cause, en grande partie, du malaise et ras le bol ressenti par les agents.

Le manque de fermeté de notre direction et de l’A.R.S. (Agence Régionale de Santé), laisse trop d’espace de décision aux médecins régulateurs et urgentistes. Ces derniers ne tiennent pas compte des recommandations nécessaires pour aider et faciliter notre fonctionnement.

De plus, la CGT œuvre depuis plusieurs mois sur un dossier concernant le devenir de la couverture opérationnelle du bassin rémois. Les principaux axes de réflexions sont les suivants:

  • Le Glissement Vieillissement des Agents
  • La charge psychologique et les conséquences physiologiques 
  • Le redimensionnement des casernements et des matériels roulants
  • La réimplantation d’un troisième CISM pour aboutir sur 3 centres dimensionnés et équitablement dotés, après étude des moyens aux alentours
  • La diminution de la charge opérationnelle en intra muros 

Ces dossiers ont été présentés en réunion bipartite CGT/direction, au directeur départemental et son adjoint en avril 2023. Ils seront développés dans les semaines à venir dans le cadre des travaux de réécriture du SDACR. Cela n’est pas un combat gagné pour autant, le budget fait obstacle selon la direction, mais nous sommes sur le pont et déterminés !

Pour conclure, nous rappelons que tous les combats gagnés par le passé l’ont été dans la rue,  par l’action, par les voies de presse et surtout par l’implication du plus grand nombre (pas seulement les jours de garde). 

Nous savons par expérience qu’une grève est difficile par les tensions qu’elle génère, usante et parfois coûteuse. Elle doit être décidée collectivement après l’échec de toutes négociations et doit servir à exprimer notre désaccord avec détermination. C’est ensemble qu’elle peut aboutir à un consensus où chacun s’y retrouvera, pour défendre le service public et l’intérêt collectif.

Lorsque la CGT aura épuisé ses derniers atouts dans les négociations, il sera temps pour elle d’entrer dans l’action, comme nous savons faire et pas dans la demi-mesure. Nous avons encore quelques cartes à jouer. 

Le bureau de la CGT SDIS 51


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