13 régions, ça ne va pas porter chance !

 13 régions

Dans la nuit du 19 au 20 novembre l’Assemblée nationale a voté, en seconde lecture, l’article premier du projet de loi relative à la délimitation des régions. Avec ce vote les députés découpent la France en 13 régions par fusion. De nombreuses cartes ont été proposées, votées, supprimées, modifiées, revotées, souvent au cœur des débats des virulences entre élus sur les périmètres régionaux, qui n’avaient pour but que de protéger leur bâton de maréchal. Attitude confirmant l’absence de projets territoriaux, mais avec conséquence directe la suppression d’emplois au sein du fonctionnement public et donc de la réponse du service à la population.

Concernant notre future région, nous avons eu le spectacle navrant d’une bagarre où s’est dévoilé une nouvelle ségrégation appelée le régionalisme. M. Richert et autres élus UMP Alsaciens voyaient le rapprochement avec la Champagne-Ardenne-Lorraine comme une infamie et une régression qualitatif qui détruirait l’Alsace. Le plus triste c’est qu’ils ont réussit le tour de force à entrainer dans leurs sillages quelques naïfs devenus adepte de la ségrégation régionale. Le nationalisme est depuis toujours une plaie pour notre société, ils enfoncent le clou à travers leur front régional ! Sarkozy, se voyant président en 2017, a déjà promis une nouvelle carte régionale avec une Alsace isolée, espérant ainsi obtenir les voix des plus crédules.

Pour rappel, à la CGT nous avons dès le début dénoncé cette réforme, mais non pas par refus de vivre et de partager avec tel ou untel, mais tout simplement parce qu’elle  amène l’éloignement du lieu de décision et creusera plus encore plus le fossé entre les élus politique et les citoyens. Pire encore, cette réforme a aussi pour objectif la suppression de services publics qui restent les seules remparts garantes de l’égalité de traitement pour tous.

L’Europe appelle à une baisse de déficit public voulant laisser place à plus de privatisation, donc de services payants, laissant croire aujourd’hui que les fonctionnaires Français sont trop nombreux donc payé à ne rien faire ; ils ont du travail pour 4, heureusement qu’ils sont 8.

Le gouvernement PS a souhaité finaliser le projet de l’UMP par une loi, sans concertation avec le peuple français. Un référendum aurait permit de mettre le projet au centre des débats et ainsi permettre à tous de mieux comprendre cette gigantesque manipulation. Aujourd’hui beaucoup de gens ignorent l’ampleur des dégâts humains et économiques que cela va engendrer, mais à court terme cela va entrainer les territoires vers un accroissement du chômage et les malheurs sociaux qui vont de paires.

Pour exemple en 2015, Châlons en Champagne va perdre son régiment d’artillerie de marine avec la disparition de près de 1000 militaires accompagnés de leur famille. Ils seront bientôt tous disparus au grand dam d’Apparu, maire UMP de Châlons, qui faisait parti de la clique gouvernementale de Sarkozy ayant créé cette néfaste réforme territoriale. Aujourd’hui la nouvelle région est dessinée et Strasbourg désignée comme capitale régionale. Quid du conseil régional situé à Châlons, et oui Monsieur Apparu, c’est le retour du boomerang ! A manger dans toutes les gamelles, on fini par faire une indigestion, même de cassoulet, pas très stratège le Toulousain !

Et ça continu par la disparition des conseils généraux au profit de ces gigantesques régions qui en est la première application et reste à déterminer qui fera quoi et où ? La suite de l’hécatombe se fera avec la distribution des compétences et contributions. Mais ne vous y trompez pas, moins de services publics ne veut pas dire moins d’impôts ! C’est uniquement encore plus de privatisation et une place supplémentaire au capitalisme créateur de richesses pour quelques uns et d’exploitation et pauvreté pour une très large majorité de la population.

C’est pour toutes ces raisons que le syndicat CGT du SDIS de la Marne continuera à lutter contre ce type de réforme qui conduira tous les pompiers et les agents techniques et administratifs à subir des baisses budgétaires ayant des impacts directs sur leur missions et conditions de travail.

Prenez votre avenir en main, votez CGT !

 

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