Le Covid-19 sert de prétexte à tout !
Dans la note de la direction du 18 mars, on nous indiquait que suite aux informations dispensées par la zone de défense Est et des partages d’expériences réalisés par les SDIS déjà fortement impactés … Aucune augmentation majeure de l’activité SUAP n’est envisagée à priori, l’augmentation des cas de Covid 19 semble compensée par la baisse des activités humaines et donc des recours au SDIS.
Puis dans une autre note de la direction du 25 mars, il est écrit : Afin de tenir compte de l’accroissement des demandes de secours pour « personne ne répondant pas aux appels » et/ou « ouverture de porte » et pour éviter de sur exposer les personnels intervenants, les engagements opérationnels sont adaptés …
Il n’y a pas d’augmentation de ce type d’intervention, c’est faux ! Les tableaux rapportant l’activité du SDIS 51 nous montre tous les jours une baisse du nombre d’interventions : le 13 mars 92 sorties pour 76 Secours d’Urgence Aux Personnes, depuis une moyenne de 60 interventions pour une cinquantaine de SUAP, soit une réelle baisse des interventions de type.
De plus, notre activité professionnelle de terrain, nous indique qu’actuellement nous effectuons moins d’ouverture de porte que d’habitude.
La direction a donc sans aucun argument valable, diminué les effectifs pour certains départs en intervention. Comment peut on envoyer des personnels en reconnaissance dans les locaux sans détecteur de gaz, sans Appareils Respiratoire Isolants, avec harnais et lot de sauvetage qui ne tient sa place dans le Véhicule d’Interventions Diverses que pour faire de la progression sur toiture et non pas évoluer le long d’une façade d’un bâtiment.
Pour information, pour l’engagement et l’exposition minimum qui est préconisé, ce qui veut dire un binôme (2 SP), que nous soyons en FPT complet (6 SP) ou en VID (2 SP) l’exposition sera la même, la différence est dans l’équipement des intervenants et leur possibilité de manoeuvre.
Des Sapeurs-Pompiers du département ont déjà été confrontés à des ouvertures de porte où le détecteur de CO s’est mis directement en deuxième alarme après le bris de la fenêtre… alors sans détecteur et sans ARI, ce genre d’intervention tourne au drame.
Cette réduction de personnel pour certaines interventions est dans les dossiers depuis l’année dernière et toujours rejetée par la CGT. Aujourd’hui, alors que la pandémie touche la population Marnaise, la direction joue d’opportunisme l’impose. C’est une mise en danger des intervenants, un acte irresponsable, avec en plus le prétexte fallacieux de la pandémie, c’est honteux !
Nous demandons qu’en urgence cette décision soit retirée, que le CHSCT soit mis à contribution pour réagir à cette note de service opérationnelle qui ajoute du danger au danger, sous prétexte « d’économiser et/ou protéger du personnel ». Les membres du CHSCT ont leur rôle et responsabilité pleine et entière sur la sécurité des agents sur leur lieu de travail, mais aussi et surtout lors de nos interventions.
Pour tous renseignements complémentaires : cgt.sdis.marne@wanadoo.fr