Information CGT sur le CTP du 6 février 2012

La CGT CTP

Le 12 février 2012 

Le rapport N° 1 portait sur la transformation d’un poste de SPP au profit d’un poste de mécanicien pour le CSP de Reims Witry.

Nos arguments n’ont pas été pris en compte malgré les difficultés concernant les effectifs avec :

         une situation aggravée par les sous-officiers sortis des équipes pour exercer le rôle de chef de groupe et officier de garde,

         les FMPA de spécialités et de chef d’agrès  SAP et INC obligeant un délestage de la garde presque au quotidien,

         des postes de retraités et de longues maladies non remplacés.

Les problèmes d’entretiens des véhicules, des motopompes et autres matériels nous ne les ignorons pas, mais cela ne doit pas passer par une suppression de poste de pompier. Après avoir vidé les camions en remplissant les bureaux, ils vont maintenant remplir les ateliers !

D’ailleurs remplir les ateliers est un bien grand mot puisque l’atelier mécanique de Reims Witry a déjà été vidé de son pont de levage et de ces principaux outils, donc les entretiens se feront au CSP de Reims Marchandeau.

Du genre perte de temps et d’argent on ne fait pas mieux, car il ne faut pas loin d’une demi-heure pour faire le trajet d’un CSP à l’autre aux heures de pointe, mais bon les têtes pensantes ont pensé…

De notre côté nous avons aussi pensé et nous avons proposé de mettre en place une astreinte départementale avec les mécaniciens existants soit 7 dans notre département, afin de répondre aux pannes imprévisibles et courantes sur l’ensemble du département. Après une réponse peu convainquante du directeur, notre proposition a été rejetée.

Vote pour : 6 (5 élus de l’administration + 1 CGC) / Vote contre : 5 (3 CGT + 2 FO) , rapport adopté.

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Le rapport N° 2 portait sur la finalité du SDACR, après de nombreux mois de travail un projet a été proposé aux élus du CTP.

Ayant participé à de nombreuses réunions au préalable, nous avons tenu à axer nos remarques sur les délais afin de sensibiliser l’ensemble des élus sur les incidences des termes employés.

Il appartient au SDIS de s’organiser pour limiter tant que possible ces facteurs en cherchant à garantir dans 90 % des cas sur 90 % du territoire :

         Premiers gestes de secouristes, 15 minutes après la fin de l’alerte

         Premiers moyens de lutte contre l’incendie, 20 minutes après la fin de l’alerte

         Arrivée sur les lieux de moyens aériens adaptés, 20 minutes après la fin de l’alerte

         L’arrivée d’une équipe spécialisée, 45 minutes après la fin de l’alerte

         L’arrivée du chef de groupe, 40 minutes après la fin de l’alerte

Il est évident que chaque mot a été soigneusement choisi et que ce paragraphe laisse libre cours à interprétation, d’ailleurs c’est dans un but de protection juridique que cela a été établi.

Mais que signifie réellement premiers gestes de secouristes, combien faut-il de pompiers pour atteindre cet objectif ?

Avec quel matériel ?

Avec quelle formation de base ?

Avec quelle mise à jour dans sa Formation de Maintien des Acquis (FMA) ?

Ou encore Premiers moyens de lutte contre l’incendie, un tuyau branché avec une division sur poteau avec une lance au bout est-il satisfaisant comme moyen ?

Faut-il équiper les pompiers d’EPI et d’ARI ?

Faut-il un engin pompe pour établir plusieurs lances et réguler le débit et la pression ?

Etc, etc, etc…

Beaucoup de questions restent sans réponse ou trop évasives.

Et cela sans parler du délai d’intervention du chef de groupe et son rôle réel 40 minutes après la fin de l’alerte !

Pour finir notre réflexion, le meilleur des SDACR n’est rien sans moyens budgétaires concordant à la mise en place des dispositifs nécessaires de secours dont la population a besoin.

C’est pourquoi nous avons fait le choix de garder des réserves sur ce rapport, car malgré que la présentation du SDACR soit d’une envergure satisfaisante, nos craintes sont toujours présentes.

Vote pour : 8 (5 élus de l’administration + 1 CGC + 2 FO) / Vote contre : 0 / Abstention : 3 CGT, rapport adopté.

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Le rapport N° 3 est reporté à un prochain CTP, il s’agissait de la situation des contractuels ainsi que leur rémunération. Selon le président du CTP un texte législatif est en cours de rédaction ce qui permettra une application peut-être différente.

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Le rapport N° 4 intègre une gratification pour les étudiants stagiaires, ils profiteront d’une prise en charge des repas comme certains agents de la direction. Pour ceux dont le stage dure plus de 2 mois, ils bénéficieront en plus d’une gratification de 378,88 €/mois.

Vote pour à l’unanimité, rapport adopté.

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Rapport N° 5, information sur la protection sociale complémentaire. Un décret du 8 novembre 2011 (N°2011-1474) propose un dispositif aux fonctionnaires pour acquérir une aide à la souscription d’une mutuelle santé. Deux choix sont possibles, soit par labellisation, soit par convention. Une étude va déterminer combien d’agents sont concernés, pour ce faire une enquête va être mise en place auprès de tous les agents pour connaître leur situation et les éventuels contrats déjà pris.

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Rapport N° 6, fermeture du CPI de Compertrix et de Villevenard, les 2 centres n’ayant plus de SPV ni de matériels opérationnels, leur maintien n’aurait plus d’intérêts.

Vote pour à l’unanimité, rapport adopté.

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Questions diverses :

Nous avons engagé le débat sur le retrait sur salaire pour la journée de carence en cas d’arrêt maladie, notre rôle n’étant pas de refaire la loi nous proposons cependant que son application soit équitable et que le retrait de 1/30ème soit la règle pour tous les agents du SDIS.

Après un débat houleux, le président propose un retrait de 1/30ème pour les PAT et SHR, mais pour les SPP en équipe de garde de 24 heures rien n’est encore défini par la DSC.

Il envisage donc que le retrait soit sur le 1/97ème et le 1/127ème ou bien de 1/30ème mais l’agent devra en plus 8 heures au service.

Une fois de plus ce sont les SPP en équipe qui trinquent à cause d’un système de garde en 24 heures qui arrange très largement les élus et la direction, car ils oublient au passage que seules 16 heures sont comptées sur 24 heures effectuées.

Le président a fait un tour de table pour avoir l’avis des organisations syndicales, la CGC ne se sent pas concernée, car le syndicat représente que des agents PAT ou SHR, la CGT et FO confirment le retrait de 1/30ème uniquement.

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Pour la chaîne de commandement, nous avons dénoncé à nouveau l’illégalité de la mise en place de sous-officiers de garde. Un recours a été gagné par la CGT de la Meuse pour la même situation, mais la justice n’est pas la même d’un département à l’autre selon le président. Nous devons nous contenter d’une fin de non-recevoir, d’autant plus que bon nombre d’agents se sont déjà inscrits pour exercer cette fonction en espérant devenir plus rapidement adjudant (En latin c’est la Daucus Carota). On en reparlera lors de la sortie des décrets sur la réforme de la filière…

Pour le moment le président, qui est aussi député, se contente d’être hors la loi, bel exemple !

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Pour finir, nous avons évoqué l’éternel dossier sur la prise en charge des repas pour les agents de garde (en 24h et 12h). Le dossier n’ayant pas été pris au sérieux précédemment, le directeur propose que le colonel DEZA, qui n’a plus rien à faire depuis que le SDACR est fini, prenne l’affaire en main et que les appels d’offres voient le jour.

Nous avons rappelé les revendications du personnel et dont nous avons toujours fait état à la direction ; une indemnité directement payée à l’agent par repas pour les agents de garde. Mais la direction estime que le coût serait trop élevé et ils préfèrent opter pour une autre solution qui satisfera peu de pompiers pour faire des économies, voilà la considération que l’on nous porte.

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