Joyeux Noël 2017 et Joyeux Bordel 2018 !

Après avoir fait le tour du département de la Marne lors des fêtes de fin d’année 2017 pour connaître les acteurs du SDIS, le président du conseil d’administration commence à rentrer dans le vif du sujet au sein des différentes commissions paritaires du SDIS.

Depuis sa prise de fonction lors du dernier trimestre 2017, nous constatons qu’il n’a pas encore pris ses marques, qu’il ne se prononce pas sur les dossiers difficiles et reporte volontiers les prises de décision vers un avenir lointain.

Par exemple, le réajustement des tableaux d’avancements : aucun avis. Concernant la journée de carence : il botte en touche et se réfugie derrière la loi de finance. Concernant ce dernier point, aucune circulaire d’application n’a encore été transmise aux SDIS, ils n’ont pas d’autre choix que de ce référer à celle du 24 février 2012 (à télécharger à la fin de cet article), contrairement aux déclarations déjà diffusées par notre direction.

Nous avons été également très déçu par son attitude, mardi 6 février dernier lors du CHSCT, lorsque nous l’avons interpellé sur la nécessité d’avoir un représentant du personnel issu du CHSCT au congrès “Fumées nuit gravement à la santé” à Namur (congrès portant sur les risques des fumées lors des incendies). Demande légitime puisque les 9 agents proposés par la direction étaient des officiers ou cadres PATS et dont la présence de certains ne nous semblait pas très judicieuse. Poussé dans ses retranchements par notre argumentation, il a décidé que personne n’irait à ce congrès en concluant, en plus, qu’il ne se tenait pas en France mais en Belgique !

Il faudra donc patienter qu’une manifestation de ce genre soit organisée dans notre pays pour que le président prenne conscience des dangers dus aux fumées des différents incendies que nous combattons. Il est vrai que de l’extérieur le risque peut sembler minime, sauf peut-être pendant les barbecues de la période estivale.

Nous avons vécu un CHSCT complètement décousu, la réunion s’est ouverte alors que nombre d’élus du collège employeurs étaient absents. Nous n’avions aucun ordre du jour précis, pas de rapport du président, des présentations en diaporama soporifiques avec des statistiques sans intérêt et une approche minimaliste d’un grave accident qui s’est produit lors de la dernière formation des nouveaux pompiers professionnels.

C’est aussi la première fois que l’on nous présente oralement des dossiers sans aucun support, ni même un moindre petit dossier. Ensuite il nous demande de voter sur le dossier concernant la possibilité de faire du sport à la direction. Nous ne sommes pas irresponsables et nous avons indiqué que ne souhaitons pas voter sans dossier, car il s’agissait ici de nous faire signer un chèque en blanc, ce que nous ne ferons jamais à la CGT. D’autant plus que ce dossier avait été validé précédemment par le Comité Technique, ce qui rendait sa présentation à posteriori inutile. D’autant plus que nous n’avons toujours pas la confirmation écrite que tous les accidents seront pris en charge par le SDIS.

Puis ce sont les risques liés aux sorties de nos Centre de Secours et Centre de Secours Principaux qui ont été balayés en 5 min. Encore plus grave, pour le risque dû aux fumées des divers incendies, il n’y avait aucun dossier. On nous a juste informé qu’une note du directeur sortira sans aucune concertation avec le CHSCT. Nous ne les laisserons pas nous écarter d’un dossier aussi important sans réagir.

Sur un autre sujet, la possibilité de ne plus porter officiellement les bottes ou rangers dans les CSP tout au long de la journée (hors intervention), car cela provoque un grand nombre de problèmes pédieux et tendineux. Ce dossier a été une fois de plus balayé d’un revers de main. La direction réfléchit pour acquérir à l’avenir des chaussures légères plutôt que d’accorder la possibilité de mettre les baskets du service, cette solution irréfléchie engendrera un coût supplémentaire et inutile. Donc en attendant qu’ils se décident, qu’ils se bougent et qu’ils reçoivent ces chaussures, nous vous conseillons de faire ce que vous voulez et de mettre vos baskets ou autres chaussures légères.

Le 8 février, soit deux jours plus tard, une Commission Administrative Paritaire pour les pompiers professionnels de catégorie C se tenait avec pour ordre du jour les avancements de sergents et d’adjudants. Là encore nos contestations et argumentations non pas été entendues et le passage en force a été choisie. Méthode ressemblant au 49.3 que Manuel Walls a utilisé à plusieurs reprises et qui semble faire des adeptes pour remplacer le dialogue social !

Nous sommes inquiets de voir la tournure que prennent les choses dans notre SDIS, nous avons connu la rigueur et parfois même excessive, mais les réunions paritaires étaient tenues de manières plus réglementaires et les dossiers étaient sur table. Il est de la responsabilité du directeur départemental et du président du conseil d’administration de veiller au bon fonctionnement des instances et surtout de façon légale. Pour les élus de la CGT, c’est la première et dernière fois que nous participons à ce genre de mascarade.


Circulaire du 24 février 2012 portant sur la journée de carence


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