Retour sur une visite des autorités au centre de secours de Châlons en Champagne

Ce samedi 18 avril au matin, nous avons eu la visite du Préfet, du Président du Conseil Départemental, du Maire et du Président du Conseil d’Administration du SDIS.

Les échanges ont été basés principalement sur l’activité opérationnelle, les procédures spécifiques d’intervention face au Covid-19, les difficultés rencontrées, … 

Nous avons évoqué la dangerosité de modifier les trains de départs, avec par exemple une baisse d’effectif pour les interventions « personne ne répondant pas aux appels ». Le Covid-19 ne doit pas être une excuse pour baisser les effectifs au prétexte d’exposer un minimum de personnel, car cela a pour conséquence d’augmenter les risques et expositions aux dangers courants. Ce dossier devrait être étudié à nouveau dans les jours à venir pour trouver un meilleur compromis.

Nous avons également évoqué l’état d’esprit anxiogène qui touche les pompiers avec la crainte de ramener le virus à la maison après le travail. Le risque est réel et amène également un sentiment de culpabilité face à nos proches.

La prime annoncée par le Président de la République a été aussi évoquée avec le PCASDIS, nous sommes dans l’attente de précisions d’application, pour le moment la crise sanitaire ne permet pas d’en débattre sereinement. Cette annonce présidentielle est d’ailleurs malvenue et précoce, car contrairement au SDIS de la Marne actuellement, beaucoup de soignants et de pompiers manquent cruellement de matériel de protection. Il est plus urgent de palier à ce manque qui est une nécessité vitale face au virus que de promettre de l’argent pour ceux qui y survivront.

L’actualité syndicale oblige, nous avons affirmé auprès du Préfet notre solidarité pleine et entière envers notre Camarade Anthony SMITH (inspecteur du travail) suite à sa suspension d’activité décidée par sa hiérarchie et validée par la Ministre du travail. C’est à la fois un sentiment d’incompréhension et d’injustice que l’on ressent en cette période de crise sanitaire. Comment peut-on mettre sur la touche un inspecteur du travail qui voulait obliger un employeur à fournir des équipements de protection individuelle (blouses, masques, …) à ses salariés qui travaillent dans le secteur de l’aide à domicile ? Quoi de plus évident que de protéger ces personnels qui vont de maison en maison aider des personnes âgées et/ou fragilisées et qui potentiellement peuvent toutes être contaminées et pour beaucoup condamnées. La réponse du Préfet a été pour le moins surprenante : il décrit cet inspecteur comme un frein à la reprise économique, un agent qui va à contre-courant, qui fait de l’excès de zèle en période de crise pandémique et économique ! Après plusieurs minutes la conversation a été stoppée, car il était attendu à un autre rendez-vous. Il nous a promis de continuer cet entretien par téléphone prochainement. Nous attendons donc impatiemment cet appel, car les arguments qu’il a avancé manquent réellement de crédibilité.


Pour tous renseignements complémentaires : cgt.sdis.marne@wanadoo.fr 


 

 

Share

Vous aimerez aussi...