Suite de l’application de la filière en réunion dialogue social du 29/06/2012
Samedi 30 juin 2012
La dernière réunion avant la période estivale avec les ressources humaines a porté sur l’application de la réforme et les nominations au grade de caporal-chef, de sous-officiers et d’officiers.
Pour l’année 2012, neuf agents seront nommés caporal-chef et seront intégrés dans l’échelle 6 de rémunération, qui correspond à l’ancienne grille de sergent. Cela donnera la possibilité également d’obtenir pour certains, l’échelon spécial 8 à l’indice brut 499 et majoré 430. Cette opportunité passe par l’inscription au choix sur tableau d’avancement et après avis de la prochaine CAP C SPP, malheureusement celle-ci se tiendra seulement en décembre.
Nous avons réaffirmé la nécessité de prendre pour seul critère de nomination, l’ancienneté dans le grade de caporal. Cela devrait permettre aux plus anciens de bénéficier d’une évolution de rémunération qui, pour eux, est bien souvent figée depuis longtemps.
Pour le nombre de postes disponibles de sergents et d’adjudants, la direction a prévu au plus juste et s’est fiée uniquement à l’effectif de sous-officiers définie sur papier lors de la prise de garde. Cette solution trop restrictive ne permet évidemment pas de répondre au quotidien aux besoins des CSP. Les fonctions prises par les agents changent souvent et cela à cause des départs en cascade.
Après discutions, une nouvelle proposition devrait être présentée dans les jours à venir.
Nous avons également évoqué pour ce dossier l’impact psychologique néfaste du manque de perspective pour les plus jeunes. Une évolution de carrière freinée voire bouchée et la régression professionnelle pour les tous les chefs d’agrès. En effet, ceux qui ne seront pas nommés pendant la période transitoire, verront réduire leurs responsabilités et fonctions qu’ils occupaient avec une baisse de rémunération.
Cette réforme qui est très mal vécue dans nos rangs, engendre déjà un sentiment d’injustice accompagné d’une démotivation sans précédent.
La direction du SDIS de la Marne doit absolument prioriser l’aspect humain avant même de faire les comptes. La CGT a proposé la nomination de tous les chefs d’agrès un engin au grade de sergent et les chefs d’agrès tout engin au grade d’adjudant.
Nous n’avons malheureusement pas été suivis par les deux autres organisations syndicales, dont l’une est restée muette et l’autre timide sur le nombre de nominations.
Les 16 postes d’officiers ont été budgétés pour les adjudants-chefs ayant passé les épreuves lors de la sélection pour exercer la fonction de chef de groupe. Ils seront nommés dès leur admission à l’examen professionnel, reste à connaître la date et le lieu. Espérons pour cette fois qu’il n’y aura pas lapin sorti du chapeau !
Dans un domaine proche, nous avons abordé la formation qui a fait l’objet de critiques sur l’annulation de tous les stages par manque de moyens, mais à priori pas pour tous. Un stage SAP 2 (chef d’agrès VSAV) pour les caporaux volontaires vient de se tenir avec en connaissance de cause, un encadrement de professionnels. C’est une provocation inacceptable, il est très malvenue d’autoriser aujourd’hui à certains ce qui est devenu interdit à d’autres par la réforme de la filière. Cette fonction ne peux pas être prise par des caporaux n’ayant pas exercés avant le 1er mai 2012. Ce qui est prévu pour les professionnels l’est obligatoirement pour les volontaires, c’est une question de bon sens mais surtout de crédibilité !
Alors que la réforme n’a que deux mois d’existence, il est à craindre que des travers et autres manigances voient le jour. Cela ne présage rien de bon pour l’avenir.
On peut au passage remercier les organisations syndicales signataires du protocole de nous avoir mis dans de beaux draps…
Pour conclure, alors que le coût salarial supplémentaire annoncé de l’application des nouveaux textes s’élève à environ 140 000 € (voté lors du dernier conseil d’administration du 28 juin). Mais, le président du Conseil Général, M. SAVARY, impose une baisse de la masse salariale du SDIS de 1 % pour 2013, ce qui correspond à 137 700 €. Aussitôt donné, aussitôt repris !
Alors la question se pose, par quoi va commencer les économies ?
Une réduction des indemnités de responsabilités, le nombre de nominations ou bien la baisse des effectifs ?
Le président du Conseil d’administration, Monsieur De COURSON, a calculé que cela correspondrait à 4 ou 5 non remplacement de départs en retraite de SPP.
Il va falloir rappeller à Monsieur SAVARY et Monsieur De COURSON que les pompiers se sont mobilisés à cause du manque d’effectif en 2009/2010 et que nous sommes prêts à retourner dans la rue pour le réaffirmer.
Sur ce, toute l’équipe de la CGT du SDIS vous souhaites néanmoins de bonnes périodes de congés payés et revenez plein d’énergie et motivé pour défendre vos droits et surtout préserver vos acquis.
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