Un point d’étape qui manque d’EPO !

Une délégation de 8 militants CGT a rencontré la direction départementale dans le cadre des relations avec les partenaires sociaux. Il est évident que ces derniers temps entre les ordres, les contre-ordres qui ont créés le désordre, il devenait nécessaire de mettre les choses à plat et surtout entendre la direction d’une seule voix, sans subir de contractions ou de mauvaises interprétations.
La délégation représentait l’ensemble du SDIS de la Marne avec : ABDELLALI Nordine de Vitry le François, BERRIOT Nicolas du CTA, BOULARD Emerick d’Epernay, FERLSIS Adrien de Reims Marchandeau, GRANDEMANGE Julien de Reims Witry, JESSON Benjamin et LACOUR Yoann de Châlons et SANTIN Mario pour les PATS et Officiers.

De très nombreux dossiers ont été abordés et notamment certains en souffrance, voici les plus importants :

1) La prime niveau 2 pour l’ensemble des opérateurs du CTA, que cela soit pour ceux qui font leurs heures à 80 % au CTA et 20 % en CISM, mais aussi pour les autres qui font 20/80.

Aujourd’hui le manque d’équité est un problème et un non-sens, car pour la direction seuls les agents en 80/20 ont droit à cette prime, car ils sont plus régulièrement au CTA. Or, tous ceux qui perçoivent une prime de spécialité, n’exercent pas leur activité au quotidien.

Le coût de ce rééquilibre est dérisoire, d’autant plus que certains ont déjà deux niveaux 2, donc écarté d’une prime supplémentaire par une précédente décision du Conseil d’Administration.

De nouveau la demande d’un Opérateur Supplémentaire a fait également l’objet de discussion, car les Week-End de beau temps cela amènent beaucoup d’activité, sans oublier que bientôt la période de feux de végétation va accentuer les difficultés.

2) Nous avons évoqué une fois de plus de supprimer les quotas de Sous-Officier de Garde par centre, car le nombre est insuffisant et amène des complications dans la gestion des ressources humaines.

A cela s’ajoute le gèle d’évolution de fonction pour les adjudants qui ne peuvent pas être nommés dans leur centre à cause des priorités de mutation.

Nous avons donc reproposé l’idée du parcours qualifiant en proposant l’accès à la fonction SOG pour tous les adjudants-chefs, après avis du chef de centre.

3) L’éternel problème du Potentiel Opérationnel Journalier (Effectif de garde + astreinte) du centre de secours de Vitry le François, avec encore et toujours les mêmes constatations du manque de personnel pour atteindre le POJ inscrit et voté dans le règlement opérationnel.

L’insuffisance de pompiers met la population en danger et engendre des réponses de secours de plus en plus longues, parfois même à plus de 45 min.
Les solutions sont simples, il faut à la fois augmenter les effectifs de pompiers professionnels, afin de permettre au quotidien et en journée d’avoir le personnel suffisant, et d’un autre côté d’être réellement à l’écoute des doléances des pompiers volontaires qui ne trouvent plus de sens et de motivation pour compléter la garde, même en astreinte.

Aujourd’hui avec un effectif de 28 SPP, il est impossible de fonctionner normalement. L’étendu du secteur et de l’activité opérationnelle sont tels qu’il faudrait au minimum 39 professionnels (3 équipes de 13) pour assurer les gardes convenablement.

La direction doit absolument prioriser l’activité opérationnelle dans les centres de secours, l’effort financier n’est pas insurmontable si le conseil départemental décide de donner à la population Marnaise une égalité de réponse de secours sur tout le territoire.

4) Nous avons demandé que soit modifié les critères d’attribution de la prime de spécialité de Niv 2 pour les SAL et GRIMP, car ces primes sont depuis peu soumises à des stages supplémentaires plus techniques et aussi plus couteux, qui plus est, ils n’intéressent pas tous les agents.

Nous devons rester sur les bases inscrites sur les textes, et ne pas tenter de décourager par la difficulté les agents.

5) Depuis quelques mois, notre direction, prise soudainement d’une sens aiguë du respect des textes législatifs, nous informe que les pompiers logés par nécessité absolue de service doivent s’acquitter de leur facture d’eau et que les us et coutumes n’ont plus lieux d’exister.

Le message est clair : du passé faisons table rase… et cela malgré l’accord sur la compensation par les « rendus logement ». Du coup, il est bon de rappeler que cela aussi est illégal, mais un accord reste un accord, à moins qu’il soit dénoncé d’un côté comme de l’autre. Pour le moment un moratoire sur le paiement de l’eau a été décidé, mais nous sommes prêts, s’il cela s’avère nécessaire, à aider la direction à faire du zèle vers le 100 % légal.

6) Les renforts feux de forêts peuvent poser des problèmes de sous-effectifs dans les centres de secours Marnais, si l’on n’y prend pas garde. Le SDIS de la Marne prévoit pour les 4 colonnes constituées au niveau de la zone Est, une participation d’un demi-GIFF (2 CCFM), avec si nécessaire une montée en puissance sur demande du COZ Est. Cette année 158 pompiers sont sur la LAO FDF, cela devrait permettre de ne pas mettre en difficulté les centres en période estivale.

Nous avons proposé de convoiter les CCF par des agents qui ne feraient pas parti des colonnes, de descendre les pompiers en renfort par VTP et ainsi éviter la fatigue d’un long trajet dans des CCF qui sont bruyants et inconfortables.

Après plusieurs heures de discussion, les avancées sont maigres et la direction nous a informé qu’elle va se re-repencher sur ces dossiers en souffrance, mais à force de se pencher et aussi longtemps, il est à craindre des scolioses en grand nombre, ce qui risque de les empêcher d’être droit dans leurs bottes.

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