Une délégation CGT reçue à la préfecture

CGT SDIS femme

Lundi 23 février au matin, une délégation CGT du SDIS de la Marne a été reçue à la préfecture pour exposer les problèmes d’ordre opérationnel que nous rencontrons au quotidien, ainsi que le projet de modification de Règlement Opérationnel (1) : les départs en mode dégradé, le Fourgon Pompe Tonne reclassé en Fourgon Pompe Tonne Réduit selon son effectif, ne cherchez pas il s’agit d’une production locale labellisée MIM : Magouille In Marne.

Mais également la suppression des chefs d’agrès incendie dans les Echelles Pivotantes Semi-Automatiques (2) et Véhicules Secours Routiers (3), cela uniquement pour éviter de nommer des adjudants supplémentaires, le parcours qualifiant est passé par-là !

Pour continuer le massacre il faut ajouter la carence de certaines formations et surtout de leur qualité : la formation initiale des sapeurs-pompiers professionnels inexistante, la formation des sergents professionnels bâclée, la formation de chefs d’agrès 1 équipe pour les E.P.S. (2) et le Secours Routier (3), la formation de chef d’équipe inadaptée, la formation de chef d’agrès incendie avec 1 équipe, … Toutes ces formations sont bien évidemment labellisées MIM.

Mais il y a pire, la direction veut permettre, sans autre moyen de renfort, le départ feu de voiture (Essence/Gas Oil) avec 1 chef d’agrès 1 équipe, 1 conducteur et 2 équipiers, au lieu d’un chef d’agrès 2 équipes, 1 conducteur, 2 chefs d’équipe et 2 équipiers. Même traitement pour un feu de cheminée, pour un feu sur voie publique … et cela uniquement dans les centres de sapeurs-pompiers volontaires. Les risques et la sécurité des sapeurs-pompiers ruraux passent largement au second plan, à croire qu’un feu change d’intensité et de risque en campagne ! 

C’est dénué de bon sens, mais il faut admettre que beaucoup de gradés à la direction n’ont pas ou peu d’expérience de terrain et pour compenser cette carence professionnelle, ils cherchent l’inspiration dans leurs manuels de l’ENSOSP aidés de quelques diaporamas, c’est de là que vient le décalage de point de vue. La MIM a décidément de beaux jours devant elle !

Pour dénoncer tous ces travers, nous avons demandé une rencontre en préfecture qui a reçu une écoute attentive et intéressée avec des échanges techniques sur divers points.

Le projet de R.O. (1) sera étudié de très près par le préfet avec le Service Interministériel Régional des Affaires Civiles et Economiques de Défense et de Protection Civiles (SIRACED-PC).

Cette attention particulière est le fruit du rassemblement du personnel devant la direction du SDIS, lors du conseil d’administration de vendredi dernier. C’est une démonstration de plus que nos mouvements de contestations sont nécessaires et porteurs.

Mais il serait injuste de penser que notre direction est la seule responsable, rendons à César ce qui lui appartient, c’est surtout le manque total de considération et de prise de conscience des élus du conseil général, qui depuis toujours réduisent à peau de chagrin la subvention du SDIS de la Marne.

Le constat est sans appel pour 2014, c’est 13 millions d’euros pour le SDIS sur 490 millions de dotation globale au conseil général, soit 2,6 % du budget. C’est non seulement lamentable, mais irresponsable ! Malgré les grandes déclarations politiques sur les restrictions budgétaires, on peut lire dans le budget primitif 2015 du conseil général de la Marne, que plusieurs centaines de milliers d’euros sont tout simplement classés dans les  lignes comptables appelées « Divers », libre à chacun d’imaginer leurs contenues.

A la veille des élections départementales, vous ne devez pas hésiter une seule seconde à rencontrer les candidats de votre canton, afin de connaître leur avis sur cette carence financière du SDIS qui détruit le service public de secours de notre département.

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