La journée de carence, le retour !

Emmanuel MACRON n’est plus à une contradiction près, pour preuve sa déclaration sur la mise en place de la journée de carence dans la fonction publique, en  réponse à un député de droite en 2015 alors qu’il était ministre de l’économie : « Tout d’abord, si l’on examine de près la situation des salariés du privé, on s’aperçoit que les deux tiers d’entre eux sont couverts par des conventions collectives qui prennent en charge les jours de carence. Donc, « en vrai », comme disent les enfants, la situation n’est pas aussi injuste que celle que vous décrivez ».

Cette déclaration reprise, entre autre, dans les déclarations précédentes de la CGT met en évidence l’acharnement envers les fonctionnaires qui sont devenus les souffre-douleur du gouvernement, le gel du point d’indice en est un autre exemple. Ce gouvernement d’une grande exemplarité dont le pilote, Edouard Philippe   fait pâlir d’envie les girouettes du Mont Ventoux, a commencé sa vie politique au Parti Socialiste, puis à l’Union pour un Mouvement Populaire avant de se faire virer du parti Les Républicains suite à son alliance aussi subite qu’intéressée avec le parti La République en marche créer par le président de république actuel. 

Ces précisions permettent de mieux cerner les personnages qui aujourd’hui prennent les fonctionnaires malades pour des fainéants et simulateurs, et par conséquent ils doivent être sanctionnés financièrement et par la même occasion, leurs médecins sont jugés irresponsables et pourvoyeurs d’arrêts de complaisance.

Il est bon de rappeler que la journée de carence dans la fonction publique est une économie directe pour l’état ou les collectivités et établissements territoriaux, car l’agent n’est pas pris en charge par la sécurité sociale lors de son arrêt maladie. Ce qui met en évidence une volonté de tenter de combler sur les agents malades et souffrants la mauvaise gestion des finances publiques.

Faut-il également préciser que tous leurs complices, les sénateurs * et députés ** ayant voté la loi de finance 2018, n’ont pas de souci à se faire, car il n’y a pas de journée de carence concernant les indemnités perçues pour leur mandat parlementaire. Bel exemple, surtout dans notre département où ils ont voté des deux mains pour cette journée de carence et en même temps la baisse de l’ISF qui devient l’IFI.

* Les sénateurs marnais complices : FERAT Françoise, DETRAIGNE Yves, SAVARY René-Paul

** Les députés marnais complices : BEAUVAIS Valérie, KURIC Aina, GIRARDIN Eric, MAGNIER Lise, DE COURSON Charles

Pour les syndicats et la CGT plus particulièrement rien n’est encore perdu, nous devons agir et intervenir auprès des élus locaux pour supprimer cette injustice. De plus, rien ne nous indique qu’ils s’arrêteront à une seule journée sans rémunération, s’ils veulent s’aligner au tiers des salariés du privé restant à subir cette ponction, ils finiront par instaurer 3 jours au nom de l’égalité de traitement.

Tous ensemble et pour tous les secteurs, public/privé, portons l’annulation des journées de carence auprès des parlementaires et du gouvernement.

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